La robotisation devrait créer plus d'emploi qu'elle n'en détruit
La robotisation, le développement de la blockchain ou de l’intelligence artificielle inquiètent. Leur déploiement pourrait avoir un fort impact sur le marché de l’emploi dans les années à venir. Un point que confirme le Forum économique mondial dans sa dernière étude baptisée « The Futur of Jobs Report 2018 ». Toutefois, pour les auteurs de cette enquête dans laquelle des grandes entreprises œuvrant dans une centaine de pays ont été interrogées, si l’adoption, d’ici 2022, de ces nouveaux outils pourrait entraîner la disparition de 75 millions d’emplois, elle devrait en créer 133 millions. Soit un solde positif de 58 millions de postes !
Bien entendu, tous les métiers ne vont pas être impactés de la même manière par la numérisation. Les plus concernés seraient les opérateurs de saisie, les fonctions de secrétariat, les ouvriers dans les usines, les employés des centres d’information et de gestion de clients ou encore les employés dans un centre de gestion des stocks. En revanche, et sans surprise, les informaticiens spécialisés dans l’intelligence artificielle, la gestion des données ou la transformation digitale seront de plus en plus recherchés. Le Forum économique mondial s’inquiète d’ailleurs du nombre très réduit de ces professionnels. Des efforts en matière de reconversion et de formation initiale doivent être rapidement et massivement engagés, rappellent les auteurs de l’étude. Et le temps presse. Si, aujourd’hui, 71 % des tâches sont encore accomplies par des humains dans les entreprises interrogées, ce taux devrait tomber à 58 % en 2022 et à 48 % en 2025.